jeudi 20 octobre 2011

Métro, boulot, gâteau...

On connaît toutes et tous ce mail qui arrive pour "le pot d'anniversaire surprise de la collègue du bureau d'à côté". Tout le paradoxe du principe réside dans le mot "surprise", puisque ladite collègue, le sait bien que c'est son anniversaire, et que tous les ans, on lui réserve quelque chose. Stress donc, quand on arrive au bureau: quand est-ce que ça va me tomber dessus cette histoire?

Stress irrationnel d'ailleurs, car souvent, cela se passe comme suit:
- Eh les filles! Si on lui faisait un gâteau qu'on apporterait à la cantine?! (ndlr: je travaille dans un milieu sexuellement biaisé, ce qui signifie qu'il y a une majorité de filles, et rien d'autre!)
- A la cantine? Mais t'es dingue! Tu ne te rends pas compte des risques? Concurrence déloyale et tout le toutim! (oui, cette expression date des années 80, mais je vintage, moi j'aime bien!) On va se faire virer, c'est sûr!


Conclusion, l'idée est retenue, après avoir pesé maintes et maintes fois les conséquences. Eh, oui, on vit dangereusement (et pas que chez Ikea)! L'épisode du gâteau se passe à merveille. Reste que je ne suis pas encore tout à fait sûre si elle ne s'est effectivement doutée de rien, ou si c'est une actrice hors pair.


Bref, ça c'est la partie sympa de l'anniversaire au bureau, surtout quand on a la chance de travailler avec des filles qui cuisinent bien. On se demande d'ailleurs où elles les cachent leurs talents de cuisinières, dans leur slim taille 32 fillette. Alors que moi, dans ma robe parachute, je pourrais largement être chef étoilé (le bibendum Michelin, ça n'a aucun rapport avec les étoiles, on est bien d'accord?)

Arrêtons de nous égarer, et passons au coeur du sujet: la partie surnoise que comporte tout anniversaire-sur-lieu-de-travail qui se respecte: l'après anniversaire qui se déroule en deux parties. Quand on prend un an de plus, pas de solution à la normande pour y échapper, c'est pas comme pour une dissert de philo:
1- Les autres collègues non convié(e)s à l'événement de la cantine, qui passent l'un après l'autre dans votre bureau, pour vous rappeler, que, ça y est, vous allez passer du côté des jeunes séniors.
2- Les bonbons et autres friandises exposées dans le bureau hype du couloir. Il est à noter, que ces sucreries sont destinées à l'anniversarisée. Faut bien qu'elle compense! La perspective de la première ride paraît juste dramatique, après une adolescence sans acnée et une puberté sans cellulite... Ceci est une simple constatation: la nature est injuste. Heureusement pour les autres et pour moi, il y a les quotas sociaux. Revenons-en à nos bonbons. Ils vous tendent leurs bras de nounours guimauve, et c'est impossible de résister! En plus, les autres elles en prennent et rentrent quand même dans un slim sans chausse-pied, alors! Résultat: vous passez la journée à grignoter et à vous faire des cafés, parce que comme ça, on peut faire trempette, vous ne bossez pas et vous finissez la journée surexcitée, ballonnée et complètement sous l'eau.

Tout ça pour dire que les anniversaires au boulot, je suis contre. Sans doute parce qu'étant née après les départs en vacances, je n'ai jamais eu le plaisir de pouvoir me déculpabiliser de boulotter au bureau pour digérer le temps qui passe.


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