vendredi 21 octobre 2011

Premières neiges sa mère

 On m'avait prévenue. "ELLE arrive. Jeudi, elle sera là. Tu verras, c'est l'horreur." Ca doit être mon âme d'enfant, mais moi j'avais un peu hâte. Pour moi la neige c'est magique. Ca sent Noel, le chocolat chaud, le feu de cheminée et la raclette. Et je l'attendais de pieds fermes. J'avais tout préparé. Les UGG, la doudoune plumes d'oies, le cacao Ladurée dans le placard... Bref, j'étais prête. 

Enfin presque, parce que tous mes achats m'avaient empêchée de prendre le temps de trouver des pneus neige. Mais bon, On sait bien que les premières neige ça ne tient pas. Du coup, je m'étais accordée un petit répit. Prudente quand même, j'avais commencé à prospecter dans les garages alentours pour des pneus neige. Première surprise : beaucoup de gens sont plus prévoyants que moi et en terme de pneus neige, c'est disette...

Je ne comprends vraiment pas. Parce que pour les UGG, il restait vachement de stock. Si les gens n'ont pas pris le temps de s'équiper en UGG, pourquoi se ruer sur les pneus neige? Peu importe. Je persévère et je trouve un garage prêt à me vendre lesdits pneus. Le garage est à 20km de chez moi, dans la vallée, le deal est acceptable et accepté. On me monte mes pneus neige jeudi mais je dois aller les chercher mercredi (Faut pas chercher. Question d'inventaire. La clarté de leur réponse m'a fait regretter d'avoir posé la question du pourquoi ne pas les garder jusqu'à jeudi). 
Je suis quand même très fière de moi : j'ai les chaussures, le manteau, le chocolat ET LES PNEUS! 

Et puis mercredi pointe son nez, il est 7h du matin, il fait froid (non, vraiment froid, genre -2°), j'ouvre mes volets. Tiens, le ciel est bien blanc. Chouette, je peux mettre mes nouvelles bottines fourrées qui ressemblent aux See by Chloé ci-dessous (mais en fourrées quoi...). Chouette, chouette, chouette. Hop hop hop, je m'habille et je file.


     
Mercredi, 12h, il neige. Pas 3 flocons par ci, par là. Non. La chute de neige version Népal un 31 décembre. Cinq bons centimètres sur les toits de voiture mais rien sur le sol. Ca ne tient pas :) Je suis rassurée parce que je dois aller chercher mes pneus dans deux heures. Et comme déjà mentionné, c'est dans la vallée, donc 1- Ca descend, 2- Après la descente, il faut remonter. 

Je saisis mon sac à main, mon manteau et me voilà partie. Premier pas dehors. Haha, j'ai pas froid aux pieds. Merci la fourrure. 2ème pas. Sa mèrrreuh, ça glisse. Et mes mini crampons n'y changent rien. Je patine jusqu'à ma voiture. Je m'accroche à la poignée de la porte et je me hisse à l'intérieur. Me voilà partie, direction les pneus neige. 

Premier constat : tuture est aussi mal équipée que sa conductrice. Elle patine aussi. Du coup au lieu de l'enchaînement habituel : frein - iiiii- arrêt ça donne un truc du style frein - iiii- glisse glisse- arrêt. Je roule donc à 50km/h. Ca va être long. J'arrive tout de même à destination. 

Il ne neige pas autant. Non à la place, il tombe une neige fondue dégueulasse. Je cours jusqu'au Garage. Je vous épargne le blabla et l'attente. Ce qu'il faut retenir c'est que les garagistes, en vrai mecs, me plantent là, devant la caisse, avec mes 4 pneus neige. Qu'à cela ne tienne, je suis une fille forte, indépendante, je vais porter ces pneus jusqu'à ma voiture, quitte à ruiner ma manucure. RAF. Trop forte la nana. J'attrape donc deux pneus (ouaiiiiis gros), et je sors. Et je glisse. Et je m'étale. Moment d'hésitation. Soit je pleure, soit je ris. Je jette un oeil aux alentours. En dépit de l'horaire improbable, il y a bien du monde sur le parking du Garage - Intermarché. Et tout le monde m'a vu. Je choisis d'en rire. Même si j'ai mal. Surtout à ma fierté. Les garagistes m'ont vu. Ces gros... gens sympathiques décident finalement de porter mes pneus jusqu'à tuture. Je peux repartir. 

Ce voyage m'aura coûté 4 pneus neige, mon manteau que je dois maintenant emmener à la laverie, mon slim noir qui est maintenant proche du craquage et ma fierté. Sans compter que maintenant je me méfie de mes bottines. Je n'ai plus qu'à me noyer dans mon chocolat. 

Je garde le récit du passage de la frontière avec mes pneus neufs et moi dans ce piteux état pour une autre fois. Je ne voudrais pas vous laisser penser que j'ai la poisse. So Jojo.


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