jeudi 11 octobre 2012

Allo le Monde

Il pleut dehors, et quand il pleut dehors, j'aime bien me coller sous une douche chaude. C'est chouette la douche chaude. Ca fait plein de vapeur. On peut dessiner n'importe quoi sur les miroirs. Enfin, en ce qui me concerne, étant donné mes talents graphiques limités, je me contente de faire des bonshommes rigolos. Après je pleure parce que ca part mal quand je nettoie le miroir... Ces petites contradictions  de la vie. 

Bref, je reprends, la douche chaude c'est chouette. Surtout avec l'album de Norah Jones en fond sonore et mon gel douche au monoï qui sent tellement les vacances (ou la lessive, au choix). 

Et pour combler mon bonheur, je sors mon super masque pour les cheveux qui sent le camphre. Sauf que quand je l'ouvre, STUPEUR! , il n'en reste que pour une utilisation. C'est donc avec beaucoup beaucoup de sentimentalité et ma petite larme à l'oeil que je me tartine la chevelure. Et c'est parti pour 10 minutes de pose. Là, vous vous dites "et alors?" Attendez, vous allez comprendre...

C'est évidemment ce moment là que choisit mon téléphone (Natel pour mes compatriotes) pour sonner. Dilemme. Je peux continuer mon egotrip, tranquille dans ma salle de bain de 5m2, en tête à tête avec Norah...

... Ou je peux sortir de la douche en catastrophe, mettre une serviette autour de mes cheveux gluants et enfiler un tee shirt en prenant le temps de glisser 10 fois. Bien entendu, j'ai choisi la deuxième solution. 

Je décroche donc à la dernière sonnerie pour me faire hurler dans les oreilles. Une voix maternelle me rappelle que j'ai oublié de donner signe de vie. 

A vrai dire, j'avais prévu de le faire entre la tartine de Kiri et ma lessive mais j'ai été accaparée par une problématique urgente : rattraper mon retard sur les tweets de la journée. 

Je vous la fais courte sur la conversation téléphonique : ingratitude, égocentrisme, fille de peu de foi, rattrapage, corvée de repas de famille dans 2 semaines. Notez le stratagème diabolique pour me forcer à subir des heeeeeures de conversations critiques sur l'actualité télévisée ou encore mes mauvaises habitudes alimentaires (Pourquoi ne peut-on pas se nourrir de Nutella, je vous le demande).

Voilà ce que cela coûte de vouloir se tenir informée. Il faut dire que mon contre argumentaire a été un tant soit peu entaché par l'incapacité à me faire entendre pour cause de friture sur la ligne. Je raccroche donc un peu sur les nerfs. So much pour la soirée cocooning. Je me venge sur mon Iphone : je l'éteint. Na!

Et c'est au moment même où mon petit doigt slide sur le "Eteindre" que je comprends mon erreur. JE NE CONNAIS PAS MON CODE PIN. J'arrête jamais mon téléphone pour cette même raison. Ahhhhhhh désespoir, regrets éternels, comment survivre à cet univers ingrat sans moyen de communication (quoi mon ordinateur!!?).  

Plus qu'une chose à faire : partir à la recherche de la carcasse de ma carte Sim qui porte l'écriture du Saint-Code. 

Retournage d'armoire, crise de nerf, je colle de partout, mes cheveux gouttent sur mon dos à travers la serviette.... 

Et j'ai toujours pas mon code! 

J'ai bien essayé de faire travailler ma mémoire mais c'est toujours quand tu cherches un truc précis que tout plein de pensées parasites viennent te pourrir ton investigation. Pêle-mêle, j'ai retrouvé ma combinaison de cadenas de valise, mes codes de cartes bleues (même celui de la carte que j'utilise une fois tous les deux ans), le code de la porte d'entrée de mon appartement d'étudiante, celui de l'appartement de ma pote parisienne qui m'héberge à l'occasion... C'est mort, c'est parti pour la prestidigitation, aka, je tape des chiffres au hasard, au comble du désespoir. Après deux tentatives foireuses, je me rends compte qu'il ne reste qu'un essai avant de devoir partir à la recherche du Graal : le code PUK. J'abandonne. 

Et là je me rends compte que mon masque pose depuis genre 30 minutes. Mon appart pue le camphre. Et j'ai peur d'enlever la serviette. Je cours vers la douche en prenant le temps de : 1 - Jeter l'Iphone (sur le lit, faut pas déconner hein) 2- Glisser sur la même foutue flaque que précédemment et me rattraper douloureusement contre la porte (en vrai, ca ressemblait à un vautrage dans toute sa grandeur). 

Les 40 litres d'eau n'auront rien pu y faire. Je pue. Enfin mes cheveux puent. Et ils sont moches. 

Je vais peut être reprendre une douche chaude pour me détendre. 

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