lundi 6 mai 2013

Il était une poisse....

Cette histoire m'est arrivée il y a maintenant presque 2 ans, et fait partie de celles qui ont donné son nom à ce blog: j'ai nommé le vol de ma carte bleue.

Celles qui me connaissent personnellement, savent aussi par coeur le déroulement de cette histoire, pour les autres, vous la voici enfin contée, avec une fin qui vous surprendra toutes. Moi la première!


Le récit commence un jeudi soir d'août, sortie du bureau 17h, on prend la voiture de maman, direction IKEA pour acheter le meuble TV qui achèvera de meubler mon nouveau chez-moi chéri. Arrivée sans embouteillages chez le Suédois, c'est aussi avec une impressionnante rapidité que je trouve le meuble tant recherché. Le carton est un peu lourd? Qu'à cela ne tienne, je vais faire contre gros muscles, preuve d'ingéniosité, puisque même Monsieur et Madame Dupont, dans la même allée, refusent ostensiblement de me prêter attention et main forte.

Passage en caisse: check. Je me dirige donc vers le parking, ébauchant déjà le plan de chargement dudit carton dans le coffre de la 207. Ca va être compliqué, mais je peux le faire, TOUTE SEULE! C'était sans compter sur l'aide fort aimable d'une jeune femme se trouvant justement sur le parking à ce moment-là. La pauvre avait perdu ses clés de voiture (le 4x4 BMW garé à côté), mais offrit de m'aider le temps que son mari arrive. Un sac Miu Miu au bras, et un look entre Zadig et American Vintage, c'est si rare de mêler bon goût et amabilité! 

Le carton ne passant pas dans le coffre, je jette négligemment mon 24h, ouvert dans le coffre, histoire de gagner du temps, et me dirige vers la portière arrière pour baisser les sièges. Nous rentrons sans effort le meuble dans la voiture. Et me voilà repartie chez moi, pas peu fière d'avoir si rondement mené cet achat.

Le lendemain, au moment de payer mes courses du week-end, impossible de remettre la main sur ma carte bleue. Je retourne donc chez Ikea, croyant l'avoir laissée tomber en la rangeant à la caisse. En attendant mon tour au service après-vente, je checke tout de même mon compte en banque, juste au cas où... Un découvert de 150€??????? Impossible, j'avais calculé mes dépenses au cordeau. Et ce retrait de 440€ hier à 19h? Ce n'est pas moi, c'est certain! Je veux bien être sujette à des troubles psychologiques mineurs, mais de là à être complètement schizo, il y a une marge.

Je dois me rendre à l'évidence: la bonne saint Maritaine d'hier, n'est en fait qu'une voleuse fort agile au train de dépenses effréné. 2500€ en 2 jours... A ce prix là, moi aussi des sacs Miu Miu, je m'en achète tous les jours.

Il faut tout de même préciser que cette charmante personne s'était a priori mise derrière moi à la caisse, avait vu et retenu mon code, pour ne voler que la carte qui l'intéressait. Assez pro, n'est-ce pas...

Bref, dépôt de plainte, pseudo enquête, qui mène quelques mois plus tard à une photo prise sur la vidéosurveillance d'Ikea. Et puis plus rien, jusqu'à la semaine dernière... Un numéro inconnu sur mon portable: "Bonjour Mademoiselle, commissariat de Bobigny..." Et 2 minutes plus tard, on m'invitait à témoigner au procès de la voleuse, dont le casier judiciaire est apparemment plus que rempli. 

Comme quoi, toute faute est nécessairement payante et porter plainte est un devoir citoyen, qui peut parfois payer. A bon entendeur, salut!


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